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« Je souhaiterais vous rapporter mon expérience douloureuse, évidemment singulière, afin d’accroître la connaissance, de me nourrir de cette vague d’indignation publique qui me répare peu à peu et d’apporter ma pierre à votre mission afin que les enfants de demain soient mieux protégés que ceux de ma génération ». 

Voici la citation d'une personne victime qui ouvre le rapport de la Ciivise après deux de travail, d'auditions publiques, de recueil de témoignage (21 288 en tout), de consultations d'experts. 

À chaque rencontre de la Ciivise sur le territoire avec le public, les associations France Victimes étaient présentes pour accompagner les suites des prises de paroles, et proposer une écoute, une aide face aux violences, notamment s’agissant de l'accompagnement judiciaire.

Cette semaine, 23 au 25 janvier, la CIIVISE s'est rendue à Fort de France et l'association ADAVIM-France Victimes Martinique a été associées aux rencontres.

Un an après le lancement de l'appel à témoignages de la CIIVISE, le Gouvernement a annoncé mercredi 21 septembre 2022, la mise en place de premières mesures pour : mieux prévenir les violences sexuelles ; mieux repérer les violences sexuelles ; mieux prendre en charge les enfants victimes. 

Par aileurs, en matière de prévention et de repérage, la Secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargée de Enfance, a annoncé la mise en œuvre d'une grande campagne nationale sur les violences sexuelles faites aux enfants (préconisation 20), ainsi que la création d'une cellule de conseil et de soutien pour les professionnels au contact des enfants (préconisation 3). 

En matière d'accompagnement et de prise en charge des enfants victimes Charlotte Caubel a également évoqué la suspension de l'autorité parentale (préconisation 13), le Garde des sceaux a pour sa part annoncé des réflexions sur le retrait de principe de l'exercice de l'autorité parentale en cas de condamnation d'un parent pour violences sexuelles sur son enfant (préconisation 14), ainsi que l'accompagnement de l'enfant, de façon personnalisée et attentionnée, tout au long du processus pénal. La Secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargée de l'Enfance, a également évoqué la prise en charge des soins pour les enfants victimes (préconisation 15) et la meilleure prise en compte de l'intimité corporelle des enfants par les professionnels (préconisation 17). 

Elle s'est également engagée au déploiement sur l'ensemble du territoire national des unités d'accueil et d'écoute pédiatriques (UAPED, préconisation 7).

Lire le rapport et les chantiers à venir de la Ciivise.


Les autorités judiciaires de Nîmes et notamment Madame la Présidente du Tribunal Judiciaire, Béatrice Almendros, ont sollicité une présentation complète de Mémo de Vie, cette plateforme numérique gratuite, personnelle et sécurisée, qui permet aux personnes victimes et à leurs proches de documenter des faits de violences et d'être accompagnées pour en sortir. Cet outil facilite grandement le travail de tous les professionnels du droit, de la santé et du social. 

Le public invité est diversifié : magistrats, policiers, avocats, chargés de mission spécialisés en violences intrafamiliales, médecins légistes, CIDFF, Réseau Santé Vie Sociale et Réseau Santé Jeunes, associations spécialisées en violences faites aux femmes, CDAD...

Avec une présentation dynamique et interactive, ce type de présentation est un excellent moyen non seulement de faire connaître la plateforme Mémo de Vie et aussi de créer une synergie entre les professionnels qui œuvrent autour des personnes victimes, que celles-ci en aient déjà conscience ou qu'elles soient aidées par Mémo de Vie pour prendre du recul et se rendre compte que les situations vécues sont du harcèlement, des discriminations, des violences...

Gageons que cet exemple fera des émules dans d'autres juridictions !


A eu lieu le 20 décembre la visite du Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, de la Première Dame Brigitte Macron et de Charlotte Caubel, Secrétaire d'État chargée de l'Enfance, dans le Tribunal judiciaire d’Orléans pour discuter de l’avenir des chiens d’assistance judiciaire (CAJ) pour aider les victimes mineures. France Victimes était représentée lors de ces échanges par la Présidente de la Fédération, Maryse Le Men Régnier, son porte-parole Jérôme Moreau et évidemment l’association France Victimes locale, AVL-France Victimes 45 déjà dotée d'un chien d'assistance judicaire.

Déjà déployés dans le département et mis en avant lors des procès, particulièrement dans le procès Millas avec Ouchi, a été discutée la signature d’une convention nationale entre le Ministère de la Justice, l'association Handi'Chiens, qui forme ces animaux, la fédération France Victimes, comme hébergeur et interlocuteur naturel des autorités judiciaires dans ce cadre, ainsi que la Société protectrice des animaux (SPA), à laquelle il sera fait appel avec ses bénévoles en cas de difficultés d'hébergement.

L’objectif de cette convention est de doter d'un chien d'assistance judiciaire chaque département, pour qu’il puisse accompagner une victime mineure dès le début de la procédure, au cours de l'instruction et jusqu'à son aboutissement un lors d'un éventuel procès. Ils seront présents dès les Unités d’Accueil Pédiatriques Enfants en Danger (UAPED).

Pour rappel, les CAJ sont des chiens qui ont été formés pour ressentir les émotions des personnes et les soutenir quand elles en ont besoin. Ils peuvent être considérés comme un "outil" supplémentaire pour aider à libérer la parole et rassurer les victimes. Les chiens d'assistance judiciaire pourront s'adresser à toutes les personnes victimes, même des adultes, mais un travail sur les textes devra être effectué en ce sens. 

Pour en savoir plus, voici deux articles complémentaires : 

Par ailleurs, en cette occasion, l'expographie Mots et Maux de Femmes a également été présentée.


Après avoir envoyé une première lettre d’intention en avril 2022, Mémo de Vie a retenu l’attention des partenaires de la Fondation Afnic. L’équipe projet, soutenue par ses mentors de  Make.org Foundation (partenaire depuis la création du projet), a pu s’engager pleinement dans le circuit de sélection dont l’étape finale et l'objectif premier étaient de convaincre le comité exécutif d’allouer au projet Mémo de Vie une subvention pour continuer de diffuser l’outil et de l’améliorer pour aider d’ici 2025, 21 000 victimes de violences. 

S’est alors enchainée la remise d’un dossier complet, présentant le contexte, les objectifs, la stratégie sur 3 ans, l’équipe et les partenaires actuels et potentiels, ainsi que les bilans. Ce dossier était la base du pitch effectué devant le comité de sélection en juin 2022. 

Ces deux étapes validées, l’équipe Mémo de Vie a ensuite été accompagnée par deux interlocuteurs de la Fondation Afnic pour finaliser le dossier. 

C'est en ce début de mois de décembre que le comité exécutif a rendu son verdict désignant Mémo de Vie, lauréat de l’Appel à manifestation d'intérêts de la Fondation Afnic pour la solidarité numérique. 

Qu’est-ce que la Fondation Afnic va apporter au projet ? 

  • Les partenaires du projet vont continuer d’apporter leur expertise sur la stratégie et son développement. Ils seront des interlocuteurs privilégiés, complémentaires aux ressources internes de l’équipe.
  • Un budget total de 150 000€ est alloué au projet et correspondra aux différentes étapes de la stratégie mise en place et des objectifs à atteindre.  

Ainsi, avec ces deux formes de soutien la Fédération s’engage sur 3 axes d’évolutions (développement technique / le pilotage/ la communication) pour atteindre en 3 ans, un total de 21 000 utilisateurs, 94 000 visiteurs, plus de 7 600 comptes dont 2200 comptes actifs par année et pour continuer à former un maximum de professionnels à la prescription de l’outil.

 


La fédération France Victimes a présenté le 14 décembre 2022 son tout nouveau site : infovictimes.fr, en présence de plus de 50 partenaires, dont les associations membres du Réseau, la Délégation Interministérielle à l’Aide aux Victimes, le ministère de la Justice, le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, et le Fonds de Garantie des victimes.

Créé dans le cadre du projet européen INFOVICTIMS III financé par la Commission européenne et coordonné par l’association portugaise APAV, ce site a pour objectif d’apporter des informations générales à toute victime, en amont ou en complément de sa rencontre avec des professionnels.

Disponible en français mais aussi en anglais, le site infovictimes.fr sera un outil indispensable pour renseigner au mieux les victimes françaises et étrangères, sur le système judiciaire français.

Il est intégré sur la plateforme internationale infovictims.com, qui regroupe les sites internet de 11 pays européens partenaires du projet, permettant ainsi aux victimes et aux professionnels de trouver facilement toute information utile sur les systèmes judiciaires de ces pays.

Chaque site présent sur infovictims.com est disponible dans la langue d’origine du pays ainsi qu’en anglais, et conserve la même structure et identité visuelle afin que les victimes accèdent le plus facilement possible à l’information.

Le contenu du site infovictimes.fr a été élaboré en collaboration avec une quinzaine de partenaires membres du Réseau, et se décline en 4 onglets principaux :

  • Les conséquences psychologiques de l’infraction,
  • Les droits des victimes,
  • La procédure pénale,
  • Les acteurs de la procédure pénale.

Le site infovictimes.fr est ainsi accessible et fonctionnel depuis le 14 décembre 2022 ; il fera encore l'objet de quelques modifications (notamment pour l'ajout de visuels et quelques corrections de phrases traduites par l'association portugaise).

N’hésitez pas à vous familiariser et à vous emparer d’ores-et-déjà de ce nouvel outil !


Le 2 février 2023 la Fédération France Victimes recevait Giuseppina Sapio, maîtresse de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8 et chercheuse au CEMTI, spécialiste de la médiatisation des violences conjugales et des féminicides. 

Elle a présenté aux professionnels présents et aux 30 participants en ligne, la restitution critique des expériences de terrain effectuées dans le cadre de la recherche-action menée, depuis 2020, avec la Fédération France Victimes sur l’usage par des femmes en situation de violences conjugales de la plateforme gratuite et en ligne Mémo de Vie. 

Après la présentation de ses travaux précédents et de ses motivations elle a dévoilé les résultats. L'objectif de cette étude a été de mettre en évidence les limites liées l'utilisation et à la prescription de l'outil en situation réelle. Elle a pu constater des éléments de langage mal maitrisés, à souhaité mettre l'accent sur les conditions de travail des associations engagées et apporter des réponses et des solutions pour répondre aux différentes problématiques rencontrées au sein des associations visitées : Bourges, Nice et Strasbourg.

Vous pourrez retrouver l’intégralité de cette recherche ici : https://us06web.zoom.us/rec/share/zwASkry4qODYQW3M6wtFGJf1Wnum2o8K2w22L3Xas-sCbb1XHI0thdz7jcVjjCq_.y3ZRJs4dQaC45Owg?startTime=1675353212000

Code secret: ^&CZ&h0g

Clef de lecture : 

  • Début - 1h18 : Introduction de Giuseppina, son travail, sa méthodologie, sa perception de l’outil Mémo de Vie 
  • 1h18 – 1h32 : Les problématiques de temporalité et solutions 
  • 1h32 - 1h45 : Les problématiques de perception du public pris en charge et solutions 
  • 1h45 - 2h00 : Les réticences du côté des victimes et les solutions 
  • 2h00 – 2h02 : Conclusion de Giuseppina Sapio 
  • 2h02 – 2h05 : Les retours et actions par l’équipe Mémo de Vie suite au travail avec la chercheuse, remerciement 
  • 2h05 – fin : Questions - réponses

L’association pour le sourire d'un enfant, initiée par Nelly Robin a introduit l'escrime comme sport en prison et programme de reconstruction individuel et collectif. Plus de 500 jeunes filles et jeunes garçons en ont bénéficié. Des enfants placés par la justice pratiquent aussi ce sport dans un centre d'accueil. Après 10 ans de cette modalité de réinsertion, appelée "justice réparatrice", aucun mineur détenu n'a récidivé.

Ce documentaire réalisé par Niels Tavernier a été diffusé sur la chaîne LCP le 29 novembre 2022 dans la case DébatDoc. Le débat qui s’en est suivi entre la députée et ancienne magistrate Laurence Vichnievsky, le juriste Stéphane JACQUOT et la porte-parole de la fédération France Victimes, Olivia Mons a permis d'en apprendre plus sur ce qu’est la Justice Restaurative en France, comment elle fonctionne, et quelles sont les perspectives d’avenir.

Vous pouvez retrouver ce débat gratuitement, disponible jusqu’au 5 novembre 2025 sur le site de LCP : https://lcp.fr/programmes/debatdoc/justice-restaurative-contre-recidive-145917


Partenaire du projet [102], France Victimes figurera dans le calendrier 2023. En effet, une photo a été prise avec plusieurs personnes travaillant dans les associations France Victimes, et celle-ci a été intégrée pour le mois de Février.

La photo est accompagnée du texte suivant :

« Ne jamais laisser les personnes victimes seules : telle est l’ambition des 130 associations France Victimes intervenant au plus près d’un accident et dans la durée, pour les victimes, blessées physiquement et psychologiquement, et leurs familles. À la suite d’un accident de la route, il y a un « Après », souvent complexe, douloureux, parfois inintelligible.

Les 1 650 professionnels juristes, psychologues et travailleurs sociaux accompagnent ces victimes sur le chemin de la reconstruction, quel que soit l’objectif : judiciaire, indemnitaire, restauratif… 

Le 22 février est la Journée européenne des Victimes. »

Pour rappel, le projet [102] est composé de 102 œuvres d’artistes. Chaque œuvre est accompagnée de témoignages de victimes d’un accident de la route, de leurs familles, de soignants, de représentants d’associations etc.

Les 102 artistes abordent, l’enfance, les dangers de la route, le handicap, la colère, mais aussi la résilience, la reconstruction, la vie…

1 témoignage accompagne chacune de ces créations : street-art, peinture, sculpture, photographie, œuvres sur papier, et un catalogue sera édité pour l’occasion.

Pour ce projet, la Fédération promeut l'aide aux victimes car son cœur de métier, avec les 130 associations adhérentes, est d’accompagner les victimes, et elle parle d'une voie complémentaire : la justice restaurative.

Pour en savoir plus sur le projet, c’est par ici :  https://projet102.fr/


Le Centre National de Ressources et de Résilience (CN2R), en concertation avec la DIAV, et en y associant France Victimes, a réalisé deux fiches mémo sur l’annonce du décès : « L’annonce de décès dans un contexte judiciaire » (302 KB)  -  mémo (363 KB), à destination des professionnels.

Cette nouvelle ressource fait écho au colloque organisé le 2 décembre par la DIAV sur l'annonce de décès par les professionnels en contexte judiciaire.

Elles sont divisées en plusieurs parties : 

  • Avant : se préparer 
  • Pendant : l’annonce
  • Après : le bilan

De plus, dans le prolongement du colloque de la DIAV, retrouvez ici la  pdf circulaire interministérielle relative à l'annonce du décès et au traitement respectueux du défunt et de ses proches (16.91 MB) , ainsi que son pdf annexe (2.76 MB) .

Retrouvez ici le  pdf communiqué de presse (501 KB) ainsi que le discours de pdf Éric Dupond Moretti ici (1.29 MB) .


Le 25 novembre 2022 se tenait la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À cette occasion, la fédération France Victimes a été invitée à participer à différents colloques pour parler des services des associations France Victimes et de la plateforme Mémo de Vie.

Le 24 novembre 2022, Victoire Deveau, chargée de projet Mémo de Vie intervenait à Lyon sur la table ronde « Accueillir et soutenir » - Autour de l’Action sociale, portée par Madame la Vice-Présidente Sandrine CHAIX : « Quels leviers concrets ? » pour présenter l’outil Mémo de Vie. Elisabeth LIOTARD, Directrice de l’Association VIFFILAVI- France Victimes 69 était également présente à cette table ronde, tout comme Jean-Pascal THOMASSET, directeur général de Avema-France Victimes 01. 

Le 25 novembre 2022, c’est Olivia Mons, porte-parole de la fédération France Victimes qui intervenait sur le thème « Des associations à la Justice : Travailler une posture d’écoute professionnelle des victimes de violences », lors des Assises nationales contre les violences sexistes et sexuelles portées par la Ville et Métropole de Nantes.

Vous pouvez retrouver son intervention juste ici : 

à partir de 3 heures 54 minutes et 20 secondes.

Camille Dormegnies, directrice de France Victimes 44 Nantes, était également présente et est intervenue lors de la table ronde sur « Accueillir, écouter et accompagner les victimes ».

Retrouvez toutes les informations sur le site : https://www.assises-violences-sexistes.fr/ .

Enfin, une dernière intervention a eu lieu à Colmar pour le colloque sur les évolutions dans les prises en charge locales des femmes victimes de violences conjugales, organisé par la direction départementale de l'emploi du travail, des solidarités et de la protection des populations du Haut-Rhin : DDETSPP et le cidff du Haut Rhin. Mémo de Vie y a été présentée.

Retrouvez les actions du Réseau dans notre article dédié sur le 25 novembre 2022.