Retour sur les 32es Assises nationales de l'aide aux victimes
Retour sur les 32es Assises nationales de l'aide aux victimes
Avec un peu plus de 300 congressistes, les 32es Assises nationales de l’aide aux victimes sur le thème de la prise en charge des victimes d’événements traumatiques collectifs a été un succès. Temps fort grâce à la qualité des intervenants experts, temps fort également par la présence de la ministre de la Justice, qui a salué le travail du Réseau généraliste et professionnel de l’aide aux victimes mené par la Fédération France Victimes. Les édiles locaux, dont Christian Estrosi, ont tenu à marquer leur soutien au travail réalisé par les associations locales, et en première ligne l’association Montjoye, depuis l’attentat du 14-Juillet.
Maryse Le Men Régnier, Présidente de France Victimes, a repris plusieurs lignes de force de l’intervention du Réseau France Victimes, l’éthique et la déontologie dans nos pratiques, l’égalité de traitement des personnes victimes quels que soient les faits subis.
Les Assises avaient été précédées la veille par l’Assemblée Générale de France Victimes et par un temps de recueillement au mémorial des Victimes dans le jardin de la Villa Masséna, en présence de nombreux adhérents, de personnes victimes, et d’associations de victimes.
Maryse Le Men Régnier et Christian Estrosi notamment lors du temps de recueillement pour les victimes de l'attentat du 14-Juillet à Nice.
Mot de Maryse Le Men Régnier dans le livre d'or pour les victimes.
Des Assises nationales très riches en interventions et en débats
L’intervention du sociologue et philosophe belge Jean-Michel Chaumont a permis d’ouvrir le cadre de la réflexion sur la reconnaissance des personnes victimes, et, avec Isabelle Sadowski directrice juridique de la Fédération France Victimes, l’encadrement textuel des droits et de l’aide aux personnes victimes d’un événement collectif a été rappelé.
Attentats, catastrophes naturelles, crashs aériens ou de train, accidents industriels, les associations locales d’aide aux victimes sont amenées à intervenir lors de situations très variées. Leur action de prise en charge des personnes victimes doit se mener dans une coordination nationale et locale, avec les services apportant un soutien juridique, psychologique et social. Ces services gratuits pour les victimes peuvent être mis en œuvre dans des espaces dédiés, comme l’espace d’information et d’accompagnement (EIA) et également dans tous les lieux d’accueil habituels des victimes.
La spécificité du travail social en association d’aide aux victimes a bien été mis en avant par Aurélie Clesse, assistante de service social de l’APAVIM-France Victimes Béarn pour un diagnostic et une évaluation des besoins des personnes. Comment répondre à ces demandes récurrentes en urgence ? La Fédération, par la voix de son directeur général, Jérôme Bertin, a apporté son éclairage sur une cellule d’intervention dans l’urgence s’appuyant sur l’ensemble des associations France Victimes, à différents degrés de mobilisation. Le retour d’expérience évoqué par Bernard Seguin, président d’Harjès 06, partenaire de l’organisation des Assises, sur une réserve de volontaires formés a pu donner des idées en termes d’articulation dans les interventions dans l’urgence.
La seconde journée, ouverte par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a été consacrée à l’évolution de la prise en charge psychologique et du soin psychique, mettant en avant les spécificités du travail du psychologue associatif. Elle a permis également au Professeur Florence Askenazy, cheffe de service de psychiatrie du CHU Lenval, de présenter son étude sur les enfants victimes 2 ans après l’attentat, Philippe Brun, professeur agrégé en droit, de répondre à la question de la reconnaissance des préjudices dans la durée.
Arrivée de la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, accueillie par Maryse Le Men Régnier, présidente de la Fédération France Victimes
Enfin, la cheffe du bureau de l’aide aux victimes du ministère de la justice, ainsi que le magistrat délégué à la politique associative de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence ont pu évoquer comment les bénéfices spécifiques aux victimes d’événements traumatiques ont pu ou devraient pouvoir bénéficier à l’ensemble des typologies de victimes prises en considération par les associations France Victimes.
Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l’Aide aux Victimes, largement saluée dans son travail en collaboration avec la ministre de la justice, a réalisé une synthèse exhaustive en tant que grand témoin et a donné les avancées du plan interministériel, parmi lesquelles, l’ouverture en octobre prochain d’un centre de ressources et de résilience et d’unités hospitalières pour les victimes traumatisées.
Tweets de Nicole Belloubet et Christian Estrosi sur leur présence aux Assises Nationales de France Victimes.