France Victimes (FV) s'est mobilisée avec la Fondation de France et le ministère de la Justice pour venir en aide à tous les sinistrés et les victimes de Saint-Martin et de Saint-Barthelémy, après l'ouragan Irma en septembre 2017. Pour cela, la fédération FV s'est appuyée sur ses associations locales pour une mobilsation rapide et efficace.
Les associations locales d'aide aux victimes se mobilisaient antérieurement pour des victimes de catatstrophes naturelles, notamment au titre de la solidarité nationale. Depuis un décret de mai 2017 intégrant l'aide aux victimes de catastrophes naturelles dans la compétence de la Déléguée interministérielle à l'aide aux victimes (DIAV), au sein du ministère de la Justice, France Victimes s'est légitimement saisie de la situation à St-Martin pour intervenir auprès des populations sinitrées, et de son association locale, elle-même sinistrée.
Le dispositif d'aide aux victimes s'est décliné dans l'urgence sous 4 axes d'interventions simultanées puis dans la durée, pour que toutes les personnes touchées dans les îles du Nord, où qu'elles soient, puissent bénéficier de l'aide de France Victimes, en lien bien évidemment avec l'Etat. L'intervention sur place à St-Martin a été un peu décalée car la 1re équipe de renforts FV a été confinée à Pointe-à-Pitre lors du passage de l'ouragan Maria.
A Saint-Martin, pendant 2 mois environ jusqu'au 10 novembre, 8 équipes de professionnels (juriste, travailleur social et psychologue et coordoonateur référent de la Fédération) se sont relayées à St-Martin dans 2 objectifs :
1) aller au devant des personnes sinistrées pour leur délivrer informations, soutien moral et psychologique et faciliter toutes leurs démarches pour obtenir des subsides le rapidement possible.
2) reconstruire l'aide aux victimes sur Saint-Martin avec l'association FV St-Martin, Trait d'Union. Au bout des 2 mois, des recrutements ont été réalisés pour solidifier l'offre de services autour du directeur Jean-Marie Thévenet, et des partenariats institutionnels sont en place : comité local d'aide aux victimes sous la houlette de la Préfète et du Procureur de la République, intégration de permanences d'aide aux victimes dans plusieurs lieux de l'île, notamment au sein de deux maisons de service public et du tribunal de St-Martin, réunion d'information avec les avocats et avec les ressources locales en termes de suivi psychologique.
A Paris : dans les aéroports de Paris, des équipes composées des associations France Victimes d'Ile-de-France se sont relayées pour accueillir avec les représentants de l'Etat les sinistrés qui arrivaient en métropole ; à la cellule d'appui Antilles au ministère de l'Europe et des Affairies étrangères pour soutenir la cellule téléphonique du ministère de l'Intérieur.
La plateforme téléphonique d'aide aux victimes de France Victimes a accueilli de nombreux appels. Les écoutants professionnels ont pu recenser les demandes, et les lieux où se trouvaient les sinistrés, notamment pour faire en sorte que toutes ces personnes puissent avoir un interlocuteur proche de là où elles se trouvent, partout sur le territoire français, métropole et outre-mer.
Dans la durée, les associations locales en lien avec les Préfectures ont accompagné les sinitrés, avec malgré tout des difficultés inhérentes au manque de réponses sur des dispositifs très concrets. Le réseau associatif FV a aidé à la constitution de dossiers afin que le Fonds de secours Outre-mer soit sollicité. Par ailleurs, la Fédération a instruit les dossiers de demandes de soutien financier adressées à la Fondation de France.
La fédération FV met en place des réunions de retour d'expérience (RETEX), que ce soit au niveau de la plateforme téléphonique d'aide aux victimes, que de la quarantaine de professionnels issus du réseau et de la fédération "projetée" à St-Martin. Ces retex partiels feront l'objet d'un retex général au sein de FV et du réseau, ainsi qu'auprès des partenaires et financeurs afin de tirer les meilleurs enseignements de ces expériences.