Depuis le 17 mars, les demandes de victimes concernant les arnaques et escroqueries sur Internet sont en hausse. Cela peut s’expliquer notamment par une augmentation de l’utilisation d’internet dans le cadre du confinement (télétravail, cours en visioconférence, achats en ligne…) qui induit une augmentation de l’exposition au risque.
Les victimes d’arnaques rapportent de nombreuses situations parmi lesquelles :
- Arnaque à la fausse offre d'emploi ou fausse offre de location, afin de soutirer des documents personnels (CNI, bulletins de salaires, avis d'imposition, etc.) dans le but d’usurper l’identité de la personne.
- Arnaque à la fausse annonce sur des sites dédiés aux ventes et achats entre particuliers. Il arrive régulièrement que l’usurpateur fournisse à l’acheteur une carte d’identité obtenue frauduleusement afin de le rassurer.
- Arnaque aux faux supports informatiques (ordinateur semblant être pris à distance, où bloqué) avec dépannage prétendu par des experts en informatique.
- Arnaque aux faux investissements boursiers en ligne.
- Arnaques sentimentales, qui constituent une attaque à l’intégrité morale des victimes. Elles peuvent provoquer : isolement, déprime, le suicide dans les cas les plus graves. Sur internet, la technique adoptée est souvent celle qui suit : un arnaqueur usurpe une identité attrayante afin d’attirer sa victime, pour ensuite établir une relation de confiance et obtenir de l’argent, le tout par mail. Il existe également le chantage par webcam, la personne vous menace alors de diffuser des images de vous sur les réseaux si vous ne payez pas une certaine somme. Cela peut aussi être un ami qui se présente dans le besoin.
Dans le cadre de toutes ces situations, la victime peut se retrouver confrontée à un ransomware (= logiciel malveillant qui bloque l’accès à l’ordinateur des victimes et exige une rançon).
Il existe d’autres menaces liées aux nouvelles technologies répertoriées et expliquées sur les fiches du site cybermalveillance.
Comment France Victimes agit face aux arnaques ?
L’aide fournie par le réseau d’associations France Victimes consiste avant tout en un accompagnement des victimes depuis le dépôt de plainte jusqu’à une éventuelle indemnisation lorsque l’infraction est caractérisée.
Le 116 006 permet une écoute des victimes, afin d’évaluer leurs besoins et la nature de l’aide nécessaire. Le but est d’orienter les victimes vers les partenaires idoines (souvent déjà consultés préalablement par les appelants, comme cybermalveillance.gouv.fr qui informe et assiste les victimes via des prestataires référencés) ou le réseau France Victimes pour un accompagnement (aide à la plainte, signalement sur la plateforme PHAROS).
PHAROS est plateforme du ministère de l’intérieur chargée du signalement d’infractions sur internet, des faits tels que : la pornographie – le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, l’apologie du terrorisme, les arnaques financières utilisant internet. Cette plateforme est traitée par des policiers et gendarmes qui vérifient la présence d’une infraction à la loi et contactent les autorités compétentes en fonction du méfait pour ouvrir une enquête sous l’autorité du procureur de la République.
France Victimes permet ainsi d’appuyer la démarche des victimes et de faciliter leur saisie des dispositifs existants.
Dans les situations les plus traumatisantes (très fort sentiment de culpabilité et honte de « s’être fait avoir ») la victime peut bénéficier d’un soutien psychologique spécifique.
Pour les associations et partenaires de France Victimes, une formation à distance de 2 jours : "Cybercriminalité : la réponse pénale et l’accompagnement des victimes" est programmée les 8 et 9 juin 2020. N'hésitez pas à vous inscrire !