Grand Prix France Victimes 2021

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5 candidats ont postulé au Grand Prix France Victimes. Chaque dossier a été anonymisé afin que les membres du jury n'ait aucune connaissance des associations qui ont proposé un projet. Le Jury s'est réuni en présence et à distance le mardi 12 octobre. Chaque projet a été n°1 pour un des membres, et après beaucoup de discussion, un projet a été élu à une large majorité pour le Grand Prix France Victimes, et à l'unanimité pour le Prix Coup de Coeur. Les résultats du Prix France Victimes 2021 seront proclamés lors des Assises nationales à Nancy par la Déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, Mme Frédérique Calandra.

Étaient en lice dans l'ordre des départements d'origine, le projet de : 

France Victimes 16 pour des entretiens par visioconférence avec toutes les victimes et plus spécifiquement les victimes de violences intra familiales.
La mise à disposition de 9 tablettes a pour objectif d'offrir une égalité d'accès des victimes au service de l'association en zone gendarmerie ou en zone police via une prise en charge rapide des victimes éloignées du Tribunal Judiciaire, grâce à une démarche proactive de l’association vers les victimes dès le dépôt de plainte.
Financement : Subvention de la région et du Ministère de la Justice.
Résultats : Prise en compte immédiate de la victime et des enfants. Rédaction d'une EVVI rapidement. // Évaluation ab initio des faits sur le TGD/BAR // Sécurisation des victimes. // Mise en relation immédiate avec un avocat si Comparution Immédiate. // Aucune situation ne peut plus être inconnue des services France Victimes.

France Victimes 31 pour un protocole « dispositif vigilance violences » qui permet une protection des victimes de violences conjugales dans le parcours d'exécution de peine de l'auteur.
Les victimes de violences conjugales dont l’auteur condamné arrive en fin de peine sont concernées. Avec l'objectif, d'améliorer l'accompagnement des victimes de violences conjugales et faciliter la communication des informations relatives à l'élargissement programmé de personnes détenues écrouées pour des faits de violences conjugales, au sens large. En effet, la levée d'écrou apparait à l'évidence comme un moment charnière tant pour la protection de la victime qu'en termes de prévention de la récidive imputable au violent conjugal.
2 niveaux de vigilance sont établis à l'initiative des services pénitentiaires ; un lien est établi en amont avec la victime qui permet à l'association France Victimes d'informer immédiatement les juges d'application des peines en cas de non respect des obligations faites ; évaluation de la situation de la victime permet de faire des propositions de soutien et d'accompagnement et dans certains cas de proposer des moyens de protection en lien avec les instances judiciaires. Fiancnements : MJustice et Métropole à égalité + DDFEFH

France Victimes 66 pour des ateliers d'art thérapie avec une restitution sous forme d'exposition pour une meilleure résilience.
Cela concerne toutes les femmes victimes de violence, tout type d’infraction confondue : avec pour objectifs, d'améliorer l’offre de services de l’association et répondre au plus près des besoins ; Conjuguer les méthodes de traitement des blessures psychiques à des thérapies psychocorporelles pour permettre une amélioration de l’état de santé général des personnes vulnérabilisées par la violence.
Le partenariat entre la psychologue de l’association et l'art thérapeute permet de mettre des mots sur les maux et aussi réinvestir l’intégrité corporelle, favoriser l’accès à l’imagination et la créativité, restaurer le sentiment d’appartenance sociale, identifier les transformations positives lors de la reconstruction psychique, prendre conscience de l’évolution, révéler les capacités de résilience... L’exposition permet de clôturer la phase transitoire « d’état de victime », en restaurant une image valorisante de soi-même, en mettant en lumière la capacité à se réparer, dans un but de prévention des violences faites aux femmes et de sensibilisation sur les conséquences des violences. Financements => DDFEFH et CPAM

VIFFIL - France Victimes 69 pour la création d'une astreinte 24H/24 - 7J/7 et la mise en sécurité des femmes et les enfants victimes de violences conjugales. Pour répondre aux situations d'urgence et de grand danger,  l'astreinte téléphonique en lien avec les services de Police, de Gendarmerie et le parquet permet à la victime d'être mise en sécurité dans un centre d’hébergement collectif sécurisé (partenaires d'hébergement) après évaluation conjointe de la situation, si un danger imminent menace la victime. La prise en charge pluridisciplinaire permet un accompagnement spécifique, via un suivi juridique renforcé, une continuité de la prise en charge  pour la recherche de solution d'hébergement et de logement et pour un accompangmement social et juridique et la possibilité d'un éloignement national.

ADAVI - Nouvelle Calédonie met en exergue la création d'un bureau d'aide aux victimes sur un territoire extrémement éloigné et difficilement accessible (plusieurs heures d'avion), suivant les audiences foraines. Le public touché est un public de personnes victimes particulièrement isolées voire exclues, du fait des coûts de transport, du fait du droit coutumier et des traditions claniques... qui ne sont pas toujours en adéquation avec la justice pénale. Aller au plus près des victimes, et les faire accéder à la justice pénale française. Le projet nécessite une grande préparation et anticipation des relations institutionnelles et tribales afin que les personnes victimes puissent accéder à leurs droits et à la justice. 

Pour cette 4e édition, parmi les 6 membres du jury (3 femmes/3hommes), deux personnalités étaient extérieures à la Fédération : Isabelle Rome, haute-fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au ministère de la Justice et Capucine Maillard, autrice et metteuse en scène de la pièce Quelque Chose sur l’inceste. Directrice de la Compagnie Aziadé, elle a travaillé notamment à la libération de la parole d'adolescents, prévention et protection de l’enfance, en lien avec les professionels de l'éducation, de la santé et du droit.