Strasbourg a vécu une attaque terroriste ce 11 décembre 2018 : à ce jour (18 décembre), 5 personnes sont décédées, 10 ont été blessées - dont certaines encore hospitalisées - et de nombreuses autres, présentes sur les lieux, ont été blessées psychiquement, ou ont été touchées par cet événement en étant confinées de longues heures pour leur sécurité.
La phase d’urgence a immédiatement été gérée par la Cellule Interministérielle d’Aide aux Victimes (CIAV), activée par le Premier ministre le 11 décembre et dirigée par le directeur du Centre de crise et de soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
De plus, depuis le 12 décembre au matin, sous la houlette de la Préfecture et de la CIAV projetée sur place, et en lien avec la Ville de Strasbourg, les associations France Victimes locales, SOS Aide aux Habitants FV67 et VIADUQ FV67 ont mobilisé leurs professionnels au Centre d'Accueil des Familles (CAF).
Plus de 700 victimes aidées en une semaine au CAF
Près de 700 personnes se sont présentées et ont pu être aidées grâce à un parcours remarquablement fléché, formalisé ainsi : accueil par les agents de l'Eurométropole et par la Croix Rouge (avec inscription dans le logiciel de recensement des personnes concernées par l'événement), prise en charge psychologique par les services médico-psychologiques (CUMP) venant de toute la France, en binôme avec les psychologues France Victimes, information sur les droits, sur les démarches administratives avec les juristes et travailleurs sociaux de France Victimes, prise de plainte par la police judiciaire... Enfin,les victimes revenaient auprès de l'association d’aide aux victimes pour finaliser les documents à transmettre, scanner les plaintes, pièces d'identité, certificats médicaux, afin notamment que le Fonds de Garantie, lui aussi sur place dans ce temps de l'urgence, puisse très rapidement débloquer des provisions pour les victimes.
Tout a été réalisé, conçu et surtout anticipé depuis plusieurs mois, comme les textes le prévoient, par l'ensemble des acteurs locaux strasbourgeois afin d'être parés à toute éventualité. De nombreux bénévoles et agents de la ville de Strasbourg avaient été formés notamment par France Victimes à l'accueil des victimes dans ce cadre d'événements d'exception ; la mise en place de référents actes de terrorismes par la Fédération France Victimes, en lien avec le ministère de la Justice, a permis de faciliter les liens institutionnels et interpersonnels entre les acteurs de première ligne, qui ne se sont pas découverts au moment de la crise.
Un parcours d'aide facilité pour les victimes
Le CAF a fermé ses portes après une semaine de travail dans l'urgence. Désormais, ce dispositif laisse la place à une structure pérenne de guichet unique : l'Espace d'Information et d'Accompagnement (EIA). Ce dispositif permettra d’assurer, sous l’autorité du ministère de la Justice, en lien avec la DIAV _Déléguée interministérielle de l'aide aux victimes_, la continuité de la prise en charge des victimes de l’attentat de Strasbourg, avec tous les acteurs de la prise en charge à disposition dans ce lieu unique, et notamment : CPAM, avocats, FGTI, caisse d'allocations familiales, Office national des anciens combattants et victimes de guerre, associations de victimes... En charge de l’animation de cet EIA, les 2 AAV France Victimes y proposeront pour leur part une prise en charge globale individualisée : écoute, soutien psychologique, information juridique, accompagnement social, facilitation maximale des démarches pour les victimes.
L'EIA est accessible pour les Strasbourgeois.es et les victimes du département par téléphone pour un rdv : 06 01 70 53 37 de 8h à 20h et sur place du lundi au samedi matin : 6, rue du Jeu des Enfants à Strasbourg avec de larges amplitudes horaires, jusqu'à 19h les mercredi, jeudi et vendredi.
Partout ailleurs, pour les victimes, leurs proches, les personnes choquées, un numéro : 116006 et depuis l'étranger : +33 1 80 52 33 76.
Pour les victimes étrangères, France Victimes s'est rapporché de Victim Support Europe qui regroupe les associations nationales d'aide aux victimes et les autres ressources partout dans le monde. Des mises en relation avec les services existants dans les différents pays touchés pourront ainsi permettre également aux proches des victimes d'être aidés dans leur propre pays.