Domaines d’intervention

France Victimes et son Réseau associatif ont développé une expertise auprès des personnes et d'institutions lors de situations de victimation individuelle comme lors d'événements collectifs.

La définition de la victime pour France Victimes diffère sensiblement des autres acteurs, tels que la police, la justice, les assureurs et même les médias. Pour France Victimes peut bénéficier des services de la Fédération et de son Réseau, toutes les personnes qui s'estiment victimes d'un fait qui peut être qualifié d'infraction, les personnes autour de la victime directe qui subissent directement et à titre personnel les conséquences et les répercussions du fait.

A chaque fois qu'il peut y avoir une recherche de responsabilité pénale, que les personnes aient déposé plainte ou pas, qu'elles souhaitent faire valoir leur droits ou pas, quelle que soit la situation du ou des auteurs, les personnes peuvent obtenir l'aide et l'accompagnement de France Victimes et de son Réseau.

L'expertise de France Victimes dans la gestion d'événements collectifs s'est intensifiée depuis un certain nombre d'années, et peut s'illustrer au travers de plusieurs exemples, une synthèse des actions de l'INAVEM et de son réseau sur une période de 10 ans (jusqu'en 2001)  pdf Synthèse INAVEM AC (311.05 KB)

Et notamment pour les attentats : http://www.mediatheque.justice.gouv.fr/direct/4113-92efc6c40edb63101845d04491eb0eb1abb770e0-1481811581-direct


France Victimes assure une fonction de représentation nationale des associations d’aide aux victimes :


France Victimes co-organise avec une association locale une rencontre annuelle thématique, les Assises nationales, pour son Réseau et les partenaires  de l'aide aux victimes.

 

 

CNAV

Depuis 2015, le Conseil National de l'Aide aux Victimes (CNAV) n'est pas d'actualité.

 

Lors du Conseil de sécurité intérieure (CSI) du 19 avril 1999, le Gouvernement a défini les grands axes de sa politique publique d'aide aux victimes de la délinquance. L'une des grandes orientations du CSI a été la création du Conseil National de l'Aide au Victimes (CNAV), lequel a été installé en septembre 1999. Ce Conseil est présidé par le Garde des Sceaux et composé de représentants des ministères concernés, d'élus, de professionnels de l'aide aux victimes, de représentants de l'INAVEM et d'associations d'aide aux victimes. Télécharger le pdf décret du 3 août 1999 (119.86 KB) relatif au CNAV. Il a pour mission d'évaluer les dispositifs mis en oeuvre, d'établir un rapport annuel sur les mesures engagées et sur les formations, faire des propositions et coordonner les programmes de recherche. Depuis 2000, le CNAV propose des thématiques à étudier par des personnalités extérieures, dont l'INAVEM, et la contribution de plusieurs ministères.

2014

Le 10 avril, pour la troisième fois depuis deux ans, la garde des Sceaux a réuni le Conseil national de l'aide aux victimes (CNAV), avec la présence notamment de Michèle de Kerckhove, Présidente de l'INAVEM 2012-2017 et Sabrina Bellucci, sa directrice. La ministre a saisi cette occasion pour rappeler l'attachement du ministère à l'amélioration de la prise en charge des victimes et la nécessité de dessiner, avec les associations, de nouvelles perspectives en matière d'accompagnement et d'indemnisation.

« Nous nous donnons une réelle ambition sur l'aide aux victimes ». Christiane Taubira a tenu à soumettre au CNAV les propositions d'amendements au projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l'individualisation des peines en faveur des victimes. C'est sur la question du financement de l'aide aux victimes que la députée Nathalie Nieson, auteure d'un des amendements du texte engage la discussion. Ayant remis un rapport sur le sujet, elle propose une augmentation du montant de l'amende pénale à la charge du délinquant pour pérenniser le financement du réseau associatif d'aide aux victimes. Une position qui crée consensus au sein du CNAV, mais la réflexion se poursuivra sur le montant de l'augmentation et l'affectation possible des sommes.

Autre sujet au cœur de la réunion : l'indemnisation de la victime. Il a notamment été rappelé, qu'actuellement, l'auteur d'une infraction condamné à verser une indemnisation, peut récupérer, à sa sortie de détention, les sommes affectées sur son compte nominatif destinées à la victime si celle-ci n'a pas été retrouvée pendant le délai de son incarcération. Une situation qui, selon Christiane Taubira « pose un problème moral ». Afin d'y répondre, un amendement sera également présenté dans le cadre de l'examen du projet de loi qui a fait l'objet d'une discussion entre les membres du CNAV.
social"

Expérimentée avec succès en France notamment à la Maison centrale de Poissy, la justice restaurative et plus précisément les rencontres détenus victimes, a mobilisé une partie des échanges. Cette forme de justice consiste à faire dialoguer une victime avec un auteur d'infraction, en présence d'un tiers formé pour guider ces échanges et sur la base du volontariat de chacun. « Certes cela nécessite une longue préparation du côté de la victime et du détenu, un accompagnement spécifique et un cadre très précis mais cette expérience lourde est riche en humanité » a souligné Sabrina Bellucci, directrice de l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM), partenaire de ces expérimentations. Pour Alain Boulay, président de l'association d'aide aux parents d'enfants victimes (APEV), « ces rencontres permettent le cheminement de l'auteur et de la victime ». « Même si ces rencontrespeuvent parfois être très violentes pour la victime, elles lui permettent de trouver l'apaisement » a ajouté Michèle de Kerckhove, présidente de l'INAVEM.

La garde des Sceaux souhaite que le principe de la justice restaurative soit intégré dans le code de procédure pénale car il permet de « reconstruire le lien social ».

Concernant la directive du 25 octobre 2012, où le suivi individualisé des victimes sera sans doute la pierre angulaire de la transposition, une expérimentation est lancée dans huit tribunaux de grande instance, en partenariat avec les Associations locales de l'INAVEM, afin d'améliorer l'évaluation des victimes. Celle-ci est effectuée en deux temps : un diagnostic est d'abord réalisé par l'agent ayant le premier contact avec la victime puis, il est procédé à une évaluation des besoins de la victime pour personnaliser l'accompagnement dont elle a besoin tout au long de la procédure judiciaire. Cette expérimentation fait l'objet d'un rapport attendu au mois de novembre.

 

2013

En mars, la ministre de la justice a réuni le CNAV pour présenter le fondement de sa réforme pénale, c'est-à-dire la prévention de la récidive, qui a pour objet d'éviter de nouvelles victimes. Quelques jours après la remise des recommandations issues de la conférence de consensus : associations d'élus, syndicats de policiers, syndicats de magistrats, administration pénitentiaire..., le CNAV est consulté.

En septembre 2013, le CNAV a été à nouveau réuni. pdf Voir le PV de cette séance (36.14 KB) .

Les deux rapports rédigés antérieurement ont été officiellement remis au Cnav et ont été étudiés.

pdf Cnav - Rapport sur prise en charge des Victimes de la route (417.44 KB)

pdf Cnav - Rapport sur Loi juillet 2010 - violences femmes (4.03 MB)

 

2010-2011

Afin de le rendre plus opérationnel et de renforcer la représentation des associations de victimes et d'aide aux victimes, la composition du CNAV a été réformée par un décret du 21 septembre 2010.

Le CNAV se réunissait le 14 décembre 2010 pour la première fois dans sa nouvelle composition. Y étaient ainsi représentés, autour du ministre de la Justice et des Libertés :
- le député de la 1ère circonscription du Val-d'Oise, Monsieur Philippe HOUILLON, membre de la commission des lois ;
- le directeur général de la police nationale, Monsieur Frédéric PECHENARD, représentant le ministre de l'Intérieur ;
- le directeur général du fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions, Monsieur François WERNER ;
- des personnalités qualifiées (deux magistrats, un avocat, un médecin, un chercheur spécialisé en victimologie, deux représentants des organisations professionnelles de l'assurance) ;
- les représentants de six associations œuvrant dans le domaine de l'aide aux victimes, dont Hubert BONIN, Président de l'INAVEM.
Cette instance, désormais plus dynamique et plus partenariale, œuvrera pour une meilleure prise en charge de toutes les victimes. A cet effet, le CNAV se réunira périodiquement en composition plénière et mettra en place des groupes de travail thématiques.

Les associations représentées au sein du CNAV : l'INAVEM / la fédération citoyens et justice / la fédération nationale des victimes d'accidents collectifs / le CNIDFF (centre national d'information sur les droits des femmes et des familles) / l'association Aide aux Parents d'Enfants Victimes / l'association Marilou, pour les routes de la vie.

 

2007

pdf Rapport CNAV 2007 Justice restaurative (7.84 MB)

 

2006

Le Conseil National de l'Aide aux Victimes (CNAV) a tenu son Assemblée plénière à la Chancellerie, le vendredi 8 décembre 2006. Présidé par Pascal Clément, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, cette séance de travail comportait un ordre du jour particulièrement riche.

Lire le pdf discours du Garde des Sceaux (81.44 KB)

L'INAVEM était représenté par deux membres du Bureau de la Fédération, Sylvie Sauton Trésorière-adjointe et participante d'un des groupes de travail, et Michèle de Kerckhove, Vice-Présidente.

L’exposé des principaux résultats de l’enquête menée par le ministère de la Justice avec le concours de TNS-Sofres auprès de 5000 victimes d’infractions entre mars et avril 2006 a notamment retenu l’attention des participants. Principal enseignement de l’étude : une victime interrogée sur deux considère que justice a été rendue. L’étude offre également une vision fine du type d’infractions et du profil des victimes. Ainsi, les femmes sont victimes d’atteintes à leur personne dans 60 % des cas, contre 42 % pour les hommes, avec un écart particulièrement marqué pour les atteintes corporelles volontaires. Parmi les 23 % de victimes ayant indiqué avoir reçu les coordonnées d’une association d'aide aux victimes par l’intermédiaire de la police, 26 % ont souhaité prendre contact avec une association d'aide aux victimes.

Le rapport du groupe de travail concernant « l’accompagnement de la victime dans la phase d’exécution de la décision » et les travaux du groupe sur « la justice restaurative » ont également été présentés au cours de ce Conseil. L’indemnisation et l’information de la victime constituaient les problématiques placées au cœur des réflexions des groupes. Ces travaux, forts riches de propositions, ne manquent pas d’indiquer que l’aide apportée aux victimes prend des formes diversifiées et surtout doit être adaptée à chaque situation, ce qui nécessite que les associations d’aide aux victimes soient en capacité d’y répondre. Enfin, la Chancellerie a proposé au CNAV de choisir « les victimes des accidents de la circulation » pour thème de réflexion en 2007.

Lire la pdf pdf synthèse de l'INAVEM du rapport du CNAV sur l’accompagnement de la victime dans la phase d’exécution de la décision (376.91 KB)


Le CNAV a en outre été l’occasion pour le Garde des Sceaux de souligner l’importance de la communication en direction des victimes, en lançant le guide d’information « les droits des victimes ». Ce document a pour objectif d’accompagner la victime dans toutes ses démarches, à toutes les étapes de la procédure, de la plainte, à la demande d’aide juridictionnelle jusqu’à l’indemnisation. Diffusé à 150 000 exemplaires, disponible dans les tribunaux, les maisons de justice et du droit, les commissariats, les hôpitaux, les associations et les barreaux.

 

2004

Dans un communiqué de presse du 8 mars 2004, à l’occasion de la journée internationale des femmes, Dominique PERBEN avait souhaité mettre les victimes de violences conjugales et familiales au cœur de son programme d’action en faveur des victimes.
Il avait alors demandé au CNAV qu’il présidait la constitution d’un groupe de travail sur ce thème. Ce groupe était composé de magistrats représentants des délégations aux droits des femmes et de l’égalité, de médecins, de policiers et de gendarmes ainsi que d’associations de soutien aux femmes victimes de violences.

Suite au groupe de travail du CNAV sur les Violences conjugales, un premier sous-groupe dirigé par la Direction Criminelle et des Grâces, a élaboré un guide de l’action publique pour la «Lutte contre les violences conjugales». Ce document se veut être «un guide opérationnel permettant d’appliquer de manière harmonisée une véritable politique pénale en la matière». Il a «pour vocation de constituer un outil de travail quotidien pour tous ceux qui sont en contact avec ces victimes, afin que ces dernières puissent trouver auprès d’eux écoute, soutien, aide et information » (Avant-Propos de Dominique Perben).

Télécharger le pdf guide sur les violences conjugales (583.5 KB)

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Le Fonds de Garantie a été créé par la loi pour indemniser au départ, au titre de la solidarité nationale, les victimes d'accidents de la circulation qui ne pouvaient être prises en charge à aucun autre titre.

Ses missions ont par la suite été étendues : dès 1986, un fonds d'indemnisation est créé en faveur des victimes d'attentats en France et des ressortissants français victimes d'actes de terrorisme à l'étranger. En 1990, le fonds d'indemnisation des victimes d'actes de terrorisme est étendu aux victimes d'autres infractions pour devenir le Fonds de Garantie des victimes d'actes de Terrorisme et d'autres Infractions (FGTI).

La loi du 6 juillet 1990 a créé le Fonds de Garantie des Victimes des Actes de Terrorisme et d’autres Infractions (FGTI) qui indemnise :
  • les victimes d'actes de terrorisme,
  • les victimes d'agressions, coups et blessures volontaires ou involontaires,
  • les victimes de viols ou d'agressions sexuelles,
  • les victimes de vol, escroquerie, abus de confiance, extorsion de fonds, destruction, dégradation ou détérioration d'un bien.


Le Fonds de Garantie intervient selon deux régimes d’indemnisation :

  • Le régime d’indemnisation des victimes des actes de terrorisme trouve son origine dans la loi du 9 septembre 1986, au moment où la France subissait de graves attentats terroristes.
    La réparation des dommages corporels (décès, blessures) est intégrale. Les indemnités sont fixées et réglées par le Fonds de Garantie en accord avec les victimes.
  • Le régime d’indemnisation des victimes d’autres infractions, trouve son origine dans la loi du 3 janvier 1977. Il a connu différentes étapes législatives jusqu’à la loi du 9 mars 2004.

La procédure est transactionnelle :
Après homologation par la CIVI, le FGTI paie les indemnités fixées dans le constat d'accord établi entre le Fonds de Garantie et la victime.

La procédure devient judiciaire :
En cas de désaccord, la CIVI décide de l'indemnisation et le Fonds de Garantie règle l'indemnité allouée par la CIVI.

Le FGTI est financé par un prélèvement sur les contrats d’assurances de biens. Cette contribution s’élève à 3,30 euros par contrat en 2005.
Ses ressources sont complétées par le produit des remboursements des indemnités que le Fonds de Garantie obtient des responsables des infractions.
La gestion de ce Fonds est confiée au Fonds de Garantie des assurances dommages obligatoires (FGAO).

L'INAVEM est membre du Conseil d'administration du FGTI.

Par ailleurs, la loi du 1er juillet 2008 confie au FGTI une nouvelle mission : celle de la gestion d'un Service d'Aide au Recouvrement des Victimes d'Infractions (SARVI), entré en vigueur le 1er octobre 2008. Ce nouveau dispositif constitue une véritable avancée en termes de droits des victimes, leur permettant une indemnisation plus rapide, plus simple et plus efficace.

Désormais, pour toute décision de justice rendue à compter du 1er octobre 2008, octroyant à une victime constituée partie civile des dommages et intérêts, celle-ci pourra, dans un délai de deux mois à compter du jour où la décision aura acquis un caractère définitif, saisir le SARVI d’une demande d’aide au recouvrement de ses dommages et intérêts et des frais de procédure.
Ces dispositions s’appliqueront si la victime n’a pas déjà été indemnisée par l’auteur de l’infraction, et si elle n’est pas éligible devant la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI).
Si le montant accordé par le tribunal est inférieur à 1 000 euros, l'indemnisation de la victime sera intégrale ; si les sommes accordées sont supérieures à 1 000 euros, le SARVI versera alors à la victime une provision de 30 % du montant, compris entre 1 000 et 3 000 euros.
Cette somme devra être versée par le SARVI à la victime dans le délai de deux mois à compter de la réception de la demande d’aide au recouvrement, le SARVI se chargeant ensuite de récupérer les sommes dues auprès de l’auteur de l’infraction.

Voir aussi www.justice.gouv.fr

Ainsi que le site du SARVI www.sarvi.org

La loi du 1er juillet 2008 a également simplifié la procédure d'indemnisation devant la CIVI des propriétaires de véhicules incendiés, désormais plus favorable aux victimes : en effet, elles n'auront plus besoin de prouver devant la CIVI qu'elles se trouvent dans une situation matérielle ou psychologique grave du fait de l’infraction pour être remboursées, de plus, le plafond de ressources pour pouvoir bénéficier de ce dispositif a été rehaussé.


Médiation pénale

 
La médiation pénale est une mesure alternative aux poursuites prévue par l'article 41-1 du Code de Procédure Pénale.
Elle peut-être définit comme la recherche, par l'intervention d'un tiers neutre, d'une solution librement négociée entre les parties à un conflit né d'une infraction.

Les services de médiation pénale agissent sur délégation des magistrats du Parquet dans le cadre d'un protocole ou d'une convention et après avoir été habilités.

Le processus de médiation implique :

  • La gratuité pour les parties (le service étant rémunéré sur frais de justice)
  • La neutralité du médiateur (ce dernier ne devant pas favoriser l'une ou l'autre des parties)
  • L'adhésion volontaire des parties (cette procédure est facultative et nécessite l'accord des deux parties à la médiation)
  • Le respect des droits de chaque partie (notamment le libre choix d'un conseil)
  • La confidentialité (le médiateur est tenu au secret profesionnel, sauf à l'égard du magistrat prescripteur)

La médiation pénale apparaît comme le prolongement naturel et logique de l'aide aux victimes. Elle permet à la fois la réparation des préjudices, la responsabilisation de l'auteur de l'acte, tout en contribuant à la reconstitution du tissu social.
Elle favorise également la prévention de la récidive.

Il est indispensable que le médiateur reçoive une formation spécifique. Pour en savoir plus sur les formations...
Les médiateurs doivent respecter le code de déontologie de la médiation édité par l'INAVEM.

pdf Lire les annexes du code de déontologie (397.75 KB)

 Par ailleurs l'INAVEM s'assure que les associations de son Réseau aient de bonnes pratiques en matière de médiation, notamment par les travaux et publications de son groupe ressource, mais aussi par la diffusion de son guide des bonnes pratiques.
 

En 2010, un Code de déontologie et guide des bonnes pratiques de la médiation pénale et médiation pénale familiale a été édité par l'INAVEM. Cet outil pratique, support pour les médiateurs, a fait l'objet d'une actualisation suite à la loi du 9 juillet 2010. Télécharger la nouvelle version : pdf pdf Guide MP 2012 (719.05 KB) pdf

 


 

Enquête de personnalité Victimes

Depuis la loi du 15 juin 2000, l'article 81-1 du Code de Procédure Pénale dispose : « que le juge d'instruction peut d'office, sur réquisition du parquet ou à la demande de la partie civile, procéder, conformément à la loi, à tout acte lui permettant d'apprécier la nature et l'importance des préjudices subis par la victime ou de recueillir des renseignements sur la personnalité de celle-ci ».

Dans sa recommandation de mai 2001, l'INAVEM interprète dans cette nouvelle disposition législative une reconnaissance de la victime et préconise aux associations de se saisir de ces dispositions. pdf  Lire ces recommandations (99.93 KB)

En effet l'évaluation des difficultés des victimes, incluant les familles et les proches de victimes décédées, s'inscrit dans les objectifs des associations d'aide aux victimes, tendant à favoriser la reconnaissance des torts subis et la réparation des préjudices des victimes.

Cependant l'INAVEM, conformément à ses règles de déontologie, a fixé une limite de l'intervention des associations d'aide aux victimes dans le cadre de ce mandat .
Ainsi l'association ne pourra pas être mandatée pour « recueillir des renseignements sur la personnalité de celle-ci » mais seulement pour « apprécier la nature et l'importance des préjudices subis par la victime ».

L'exercice de ce mandat judiciaire doit respecter les règles déontologiques suivantes :

  • L'obtention de l'accord préalable de la victime
  • La neutralité de l'enquêteur
  • La confidentialité des éléments recueillis
  • Etablir, en accord avec la victime, une liste de domaines vérifiables
  • Recenser avec la victime les personnes à contacter pour étayer l'enquête

 


 

Administration ad hoc

L'administrateur ad hoc, par mandat judiciaire, assure la protection des intérêts d'un mineur et exerce en son nom les droits reconnus à la partie civile.
Les personnes physiques susceptibles d'exercer cette mission, pour le compte ou non d'une association, doivent remplir les conditions prévues par le décret du 16 septembre 1999 et recevoir une habilitation. Pour lire le décret du 16/09/1999...

Le rôle de l'administrateur ad hoc assure une fonction procédurale et d'accompagnement auprès du mineur qui lui est confié.
Sa fonction procédurale consiste à représenter le mineur en justice et faire valoir ses droits (en se constituant partie civile, en prenant connaissance du dossier pénal, en l'aidant à choisir un avocat, en effectuant les demandes d'aide nécessaires, en étant le lien avec les différentes instances judiciaires).
Sa fonction d'accompagnement consiste notamment à établir avec le mineur une relation de confiance par des contacts personnalisés, à lui expliquer le déroulement de la procédure et le rôle de chacun, à le préparer aux expertises, aux audiences et autres auditions.

 

Les personnes habilitées doivent :

  • Suivre des formations spécifiques et continues : programme de la formation
  • Établir des contacts avec les partenaires intervenant dans la prise en charge du mineur, dans le respect du rôle de chacun et du secret lié à sa mission

Il est fortement recommandé aux associations de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle pour cette mission.

pdf Lire le guide édité par le ministère de la Justice (1.22 MB)


France Victimes s'est engagée pendant des années sur des projets européens, et continue de le faire, en s'investissant au sein de Victim Support Europe. France Victimes, co-fondatrice en 1990 de cette organisation européenne est depuis 2012 membre du bureau de Victim Support Europe.
C'est un réseau de 27 organisations d'aide aux victimes issus de 21 pays européens qui promeuvent l'aide aux victimes.

Actualité de VSE

Le site de VSE

 

Union Européenne

L’Union Européenne a édicté des critères communs aux Etats membres, pour améliorer l’accès des victimes à la justice et favoriser le développement des services aux victimes.

Directive européenne établissant des normes minimales concernant les droits, le soutien et la protection des victimes de la criminalité et remplaçant la décision-cadre 2001/220/JAI du Conseil
pdf Décision Union Européenne Mars 2001
pdf Directive_UE-2012-10-25 

L'Union européenne a définitivement entériné le 4 octobre 2012, et publié le 25 octobre 2012, la directive européenne, texte voté par le Parlement européen le 12 septembre, sur des droits de base pour les victimes de la délinquance dans l'UE, quel que soit le pays dans lequel la personne a été victime. Cette directive a vocation à remplacer la décision-cadre de 2001, et avec une transpositon obligatoire dans les 3 ans par chaque Etat membre.

Les victimes de crimes commis à l'étranger peuvent être confrontées à de graves problèmes en raison des différences de cultures, de langues et de législations. Le texte vise à garantir que pour tout crime - vol avec violence, vol qualifié, agression, viol, harcèlement, crime motivé par la haine, attentat terroriste, ou traite des êtres humains - et quel que soit l'endroit où il est commis dans l'UE, toutes les victimes jouissent des mêmes droits de base au cours de la procédure pénale, soient traitées avec respect et dignité, et aient accès gratuitement au service de soutien des victimes, à la justice et à une indemnisation.

Évaluation individuelle
Toutes les victimes seront soumises, le plus tôt possible, à une évaluation individuelle de leurs besoins spécifiques. L'évaluation serait basée sur des caractéristiques personnelles telles que l'âge, le sexe, la race, la religion, ou l'orientation sexuelle, la nature et les circonstances de l'acte, car toute personne peut avoir des besoins de protection spécifiques, affirme le texte conclu. Il ajoute que les évaluations individuelles devraient être menées à plusieurs reprises durant la procédure pénale en prenant en compte tout changement de situation de la victime.

Services de soutien
La directive contraindra en outre les États membres à veiller à ce que la victime et les membres de sa famille aient gratuitement et facilement accès à des services d'aide confidentielle aux victimes (par exemple un soutien psychologique) dès la survenue du préjudice, pendant et après l'enquête et le procès, et quel que soit le lieu où l'infraction a été commise. Des services d'aide spécialisés devraient également être mis sur pied pour les victimes qui ont des besoins spécifiques, telles que les victimes de violences basées sur le genre ou les enfants.

Informations et traduction claires
Les victimes devront être informées de leurs droits, soit oralement, soit par écrit, dans une langue qu'elles comprennent. Des services d'interprétation et de traduction seront disponibles en vue de garantir qu'elles puissent participer activement à la procédure pénale (interrogatoires et audiences) dans leur propre langue.

Euronews revient sur la situation des victimes de crimes en Europe (Ecosse et Lituanie, avec une interview de David Mac Kenna, président de Victim Support Europe, auquel l'INAVEM adhère et siège au bureau) et la télévision du Parlement a fait un reportage, avec notamment la participation de l'association Accord 67 à Strasbourg, membre de France Victimes.
 
Pour en savoir plus sur l'Union européenne

 

Conseil de l’Europe

Le Conseil de l’Europe en 1987 a produit une recommandation sur l’assistance aux victimes et la prévention de la victimisation.
« … Malgré les efforts de prévention déployés, un certain nombre de personnes sont quotidiennement victimes d’infractions contre les personnes et les biens ;
… cette victimisation entraîne souvent des conséquences physiques, psychiques, sociales et matérielles importantes ;
… dans de nombreux cas, la seule intervention du système de justice pénale ne suffit pas pour réparer le préjudice et le trouble causés par l’infraction ;
… dès lors, il est nécessaire d’organiser d’autres types d’interventions pour venir en aide aux victimes d’infractions pénales, et afin de satisfaire leur besoin… »

A propos du Conseil de l'Europe...
 

 

Victim Support Europe et l'histoire

De manière contemporaine aux initiatives françaises, des réseaux nationaux se sont installés au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Leurs associations nationales ont très vite eu conscience des mêmes obstacles et difficultés. Il en allait ainsi du recrutement des intervenants, salariés ou bénévoles, de leur formation continue et du développement des projets de service.
Les associations nationales souhaitaient en outre influencer les politiques publiques et améliorer les droits des victimes.

C'est ainsi que s'est créé en 1990 le Forum Européen des services d’aide aux victimes, maintenant dénommé Victim Support Europe. C'est le nouveau nom depuis 2007 de ce qui fut, en 1990 à sa création, le Forum Européen des Services d’Aide aux Victimes.


Ses objectifs sont de favoriser la création de réseaux d’aide aux victimes, d’améliorer les conditions d’indemnisation des victimes et de renforcer les droits des victimes dans leur relation avec l’institution judiciaire et les autres administrations.

Trois recommandations ont été publiées sur :

- La déclaration sur les droits des victimes dans le cours du procès pénal pdf EFVS Victims rights
- Les recommandations sociales en faveur des victimes pdf EFSVS Social Rights
- Les droits des victimes à des services de qualité pdf EFVS Standard

Les organisations membres du Forum Européen proposent ou coordonnent des services aux victimes sur l’ensemble d’un territoire national, elles ont démontré sinon leur capacité à mettre en œuvre de tels services dans les pays où aucun n’existe encore. Elles s’adressent aux victimes sans discrimination d’âge, de sexe, de race, de nationalité ou suivant la nature des infractions subies.

Le Forum européen organise tous les ans une conférence thématique. En 2003, la conférence annuelle du Forum européen des services d’aide aux victimes s’est tenue du 28 mai au 1er juin à Dublin (République d’Irlande).
Les délégations d’environ 20 Etats européens ont travaillé sur les thèmes suivants :
- le rôle de l’aide aux victimes dans la prévention de la délinquance et leurs actions face au phénomène de victimation répétée. Intervention sur la prévention (Fr) pdf EFVS Prevention et intervention sur la victimation répété pdf EFVS Victim repet

- le développement des réseaux nationaux d’aide aux victimes et l’information des victimes étrangères en Europe sous couvert du programme Grotius de l’Union européenne.

- le rôle de l’aide aux victimes dans la mise en œuvre d’actions de médiation entre auteurs et victimes d’infractions. pdf EFVS Statement
29 mai 2004 à Tuusala (Finlande), l'association nationale finlandaise a organisé la conférence 2004 du Forum Européen sur entre autres thèmes, les discriminations et violences racistes